30 novembre, 2005
Voici les résultats du jeu n° 20 - novembre 2005
Le sujet pour les textes était :
Ci dessous, une conversation téléphonique, dont seuls les dires d'un des deux protagonistes ont été retranscrits. Empoignez le combiné et prenez la place du mystérieux correspondant - en 15 lignes minimum :
Allo... Oui... Encore vous ?
--- ...
D'accord, les deux premiers ont fonctionné mais...
--- ...
Un bouquet ? En quel honneur ?
--- ...
Je dois vous avouer que je reste méfiant.
--- ...
Dans un mois ou deux pourquoi ?
--- ...
OK, à bientôt, mais je préfèrerais que ce soit par écrit .
--- ...
Le sujet pour les illustrations :
Le téléphone.
...........
Allô… Oui… Encore vous ?
…Allo, monsieur Derais ? Oui, c'est encore l'agence, là… Voilà, ça fait quinze jours que nous n'avons plus aucune nouvelle de vous, et je dois dire que nous sommes assez inquiets. Vous savez, à propos du dossier que vous deviez remplir… Pour officialiser les choses, quoi ! Comme au tout début, pour les deux premiers !
D'accord, les deux premiers ont fonctionné, mais…
Oui, je sais, c'est de la paperasse, encore de la paperasse ! Mais bon, ici nous sommes contrôlés, vous devez le comprendre ! Rien qu'hier, nous avons encore reçu deux inspecteurs de police, alors… Une visite de routine, qu'ils disaient ! Je ne vous dis pas le tintouin qu'ils ont déclenché dans l'agence ! Mademoiselle Sandrine (vous savez, celle qui vous aime bien… Même que vous lui aviez demandé si elle était libre !), eh bien… Elle était toute retournée ! N'empêche, ces deux-là, ça les a pas empêchés d'éplucher soigneusement votre compte ! Et c'est comme ça qu'on s'est aperçus que vous aviez oublié de nous signer les neuf derniers contrats… Et aussi de nous rembourser le bouquet ! Vous n'avez pas reçu notre facture ?
Un bouquet ? En quel honneur ?
Mais… Pour votre femme, vous savez ? Celle qu'on a retrouvée découpée en morceaux, dans la ruelle qui longe votre château… Ah, franchement monsieur Derais, on vit dans un drôle de monde ! Se faire assassiner comme ça, à deux pas de chez soi ! Je comprends que vous soyez perturbé, faut dire… Et je ne suis pas la seule, vous savez ! Sandrine, euh pardon je veux dire : mademoiselle Sandrine, quand les inspecteurs lui ont dit qu'on avait également assassiné vos onze premières femmes, elle a éclaté en sanglots ! Moi aussi ça m'a remuée ! Y-a que la patronne qui n'a rien dit. La pauvre, je la comprends ! Douze dossiers de mariage qu'on constitue pour vous, et aucun qui n'aboutit, elle a très peur que ça nuise à la réputation de son agence, vous comprenez ? En tout cas, tout ce qu'on espère ici, c'est que ce dernier dossier va vous donner entière satisfaction !
Je dois vous avouer que je reste méfiant.
Oui, vous avez raison. On le serait à moins, monsieur Derais ! Au fait, je voulais vous demander… Excusez mon indiscrétion surtout, mais… Vous n'avez jamais songé à déménager ? Je veux dire : un si grand château, à l'écart de tout… C'est peut-être pas très prudent de rester là ! Enfin, moi je dis ça ! C'est sûr, quand on apprécie le calme et l'absence de voisins, ça a tout d'un doux nid d'amour ! Alors ? Quand est-ce que vous pensez descendre en ville, monsieur Derais, qu'on puisse enfin régulariser ces dossiers ?
Dans un mois ou deux, pourquoi ?
Ben… Pour qu'on sache quoi répondre aux inspecteurs ! Ils nous ont dit qu'ils reviendraient, pour poursuivre leurs investigations… Mais dites-moi monsieur Derais, c'est quoi ces cris qu'on entend derrière vous, depuis le début de notre conversation ? Au début je pensais que c'était un chat qui miaulait, mais… On dirait qu'il y a quelqu'un qui appelle à l'aide ! Remarquez, je me fais peut-être des idées… Oui, je vous disais, les inspecteurs doivent boucler leur enquête. Ils nous ont laissé toute une série de questions, vous concernant… Si vous étiez client d'une autre agence avant nous, depuis combien de temps on vous connaît ici, et pourquoi vous avez pris Barbe-Bleue comme pseudo, tout ça… Y-en a tout un paquet, je préfère vraiment que vous veniez nous voir, comme ça je pourrai vous les poser de vive voix, vous comprenez ?
OK, à bientôt, mais je préfèrerais que ce soit par écrit .
Ah mais, ça ne me pose pas de problème monsieur Derais ! Y-a justement Sandrine, euh je veux dire : mademoiselle Sandrine, qui se proposait de recopier ces questions au propre et de vous les apporter, un de ces soirs… Mardi de la semaine prochaine, ça vous irait ?
Anitta
Illustration : Zézette
Illustration : Kiwivole
Allo... Oui... Encore vous ?
… Oui, encore moi. J’étais en bas de chez vous il y a un instant. J’ai essayé plusieurs codes au hasard. Ils ont tous fonctionné. Alors j’ai compris que vous étiez un problème sans issue.
D'accord, les deux premiers ont fonctionné, mais…
Les huit premiers ont fonctionné ! Après je me suis arrêtée pour aller vous acheter un bouquet de fleurs coupées…
Un bouquet ? En quel honneur ?
Par superstition. Et pour vous laisser une trace de moi. J’ai pensé aux chocolats, aussi. Mais, depuis votre dernière crise, peut-on avoir confiance en votre foie ?
Je dois vous avouer que je reste méfiant.
Ecoutez… je pars et je ne vous téléphonerai que dans un mois ou deux.
Dans un mois ou deux, pourquoi ?
Pour me défaire de vous... Mais si vous n’êtes pas d’accord, téléphonez-moi très vite, que ce soit par monts, par vaux, par dessus tout...
OK, à bientôt, mais je préfèrerais que ce soit par écrit.
Bobi
Illustration : Bobi
Allo… Oui… Encore vous ?
Ben oui, je fais ce que je peux. J’ai réussi à mettre le premier OK, le deuxième OK…
D’accord, les deux premiers ont fonctionné mais…
Mais le troisième, j’y arrive pas. Et pourtant, faut les trois jets d’eau pour réussir à avoir une irrigation suffisante pour faire un joli bouquet.
Un bouquet ? En quel honneur ?
Ben, je vous l’avais dit quand j’ai acheté les trois tuyaux dans votre magasin : mon but dans la vie, actuellement, c’est de faire un fantastique-mirifique bouquet pour l’offrir à la Reine d’Angleterre et pouvoir espérer un jour entrer dans la famille royale.
Je dois vous avouer que je reste méfiant.
Ah ben ça, dès qu’on a des projets un peu plus ambitieux que de planter une petite haie pépère dans un jardin propret, ça c’est sûr, à Jardiworld, y a plus personne. Mais vous inquiétez pas : j’attends un mois, deux mois maxi et vous aurez à nouveau de mes nouvelles.
Dans un mois ou deux pourquoi ?
Parce que si dans un mois ou deux j’ai pas le bouquet escompté, je porte plainte contre votre enseigne.
Ok, à bientôt, mais je préférerais que ce soit par écrit.
C’est ça, c’est ça, faites de l’humour. Mais on verra bien qui rira le dernier, et si dans un mois ou deux j’ai pas mon ticket pour la royauté, croyez-moi, vous aller déguster !
Fabienne Séguy
Allo... Oui... Encore vous ?
Oui, Misérable Mortel, c’est enkore Moi… MOI ! Gorgoroth l’Abominable, venu du Tréfonds des Abysses du Septième Cercle pour te faire une Offre EXCEPTIONNELLE ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Tu TREMBLES… Tu peux Trembler : que faire d’Autre quand je t’offre le TROISIEME niveau de Notre Kit Pestilence & Désolation à un prix défiant toute KONKURRENCE ! 666 EUROS ! Ah ! Ah ! Ah ! Qu’en dis-tu, Petit Humain BLAFARD ?
D'accord, les deux premiers ont fonctionné mais...
Plus un mot ! TAIS-TOI ! Tu es Kontent et le Klient Kontent réjouit Satan. Et MAINTENANT, à genoux, Pauvre Larve, et SUPPLIE-MOI de t’envoyer la DOKUMENTATION, toute la Dokumentation, akkompagnée d’un petit Bouquet de Fleurs de MANDRAGORE, nées de la Semence du Pendu et bouillie douze fois lors du Cinquième Sabbat précédant notre GRANDE Quinzaine Kommerciale. SUPPLIE ! Humilie-toi devant la Puissance de ton Maître, et que ta MISERABLE tête se kourbe sous le Joug de la Force de Vente qu’il déploie sur ta face BLEME ! Krie !… Hurle avek la Désespérance des Damnés ! Roule à TERRE et griffe le Sol en AGONIE...
Un bouquet ? En quel honneur ?
En l’Honneur d’Astaroth le MAUDIT, jailli des Enfers pour venir sucer ton âme DEBILE et la Kracher dans le Grand Puits des PLEURS Eternels où elle marinera pour les SIEKLES DES SIEKLES dans l’Urine des Huit Mille Diables de Puanteur…
Je dois vous avouer que je reste méfiant.
Méfiant ? POURCEAU issu de l’Anus du Vieux Ver, te torcherais-tu de notre PAKTE ? Prétends-tu donk ignorer les KLAUSES de l’Indicible ? Ne sais-tu pas, Myriapode à face humaine, que la prochaine APOKALYPSE sera le Tombeau des Imprévoyants ?
Sais-tu seulement, Ô Pourri, quel en sera le TEMPS ?
Dans un mois ou deux, pourquoi ?
Kar alors, ce sera l’HEURE ! L’Heure où Celui-qui-Prépare-Les-factures fermera son REGISTRE ! L’Heure où toute Kréature vivante au Ciel, sur Terre ou dans les Mers gémira dans l’Abjection de la TERREUR !!! L’Heure où Vautré dans tes propres EXKREMENTS tu AGITERAS tes Moignons Sanglants dans le Remords Eternel de n’avoir pas SOUSKRIT à notre NOUVELLE OFFRE !!!
Mais ne te hâte pas, Chétive Kréature, ne te hâte pas… REFLECHIS !!! Kar Nous te REKONTAKTERONS Bientôt…
OK, à bientôt, mais je préférerais que ce soit par écrit .
Il en SERA Ainsi, si TELLE est la Pustuleuse Volonté de Notre Maître et Direkteur…
Yann Fastier
Illustration : Magu
Allo…Oui…Encore vous ?
Comment ça, encore moi, vous deviez me rappeler sans faute ce matin. Vous savez pourquoi. J’ attends vos explications.
D’accord, les deux premiers ont bien fonctionné mais…
Mais, quoi, vous espérez que je vous envoie un bouquet de fleurs ?
Un bouquet ? En quel honneur ?
En l’honneur de votre gentillesse, de votre honnêteté
Je dois avouer que je reste méfiant.
Vous avez raison, d’ ailleurs je vous laisse un mois ou deux, pas plus
Dans un mois ou deux pourquoi ?
Pourquoi, pourquoi mais parce que je ne peux pas attendre plus longtemps. J’en aie marre d’être entouré d’abrutis de toute sorte. Effectivement les deux premiers pièges à cons ont bien fonctionné. Malheureusement, je crains qu’ils ne soient plus assez performants. Si vous en possédez des nouveaux spéciaux sarcozy, je suis preneur immédiatement, c’est urgent…
Ok, à bientôt, mais je préfèrerais que ce soit par écrit.
Pas de problème, mais comme j’ai quitté l’école à 14 ans, j’aurais du mal à vous écrire quoi que ce soit, ok man ???????????
Nathalie Della-Vedova
Allo... Oui... Encore vous ?
Comment ça encore moi ? J’espérais plus d’enthousiasme de votre part, je vous ai tout de même proposé deux textes super qui vous ont permis d’être plébiscité par les autres joueurs.
D'accord, les deux premiers ont fonctionné mais...
Mais quoi ? Vous avez peur que quelqu’un ne se doute de quelque chose ? Monsieur souhaiterait peut-être qu’en plus, je lui fasse une illustration ? Allez, qu’à cela ne tienne, je vais vous dessiner un bouquet.
Un bouquet ? En quel honneur ?
Je crois savoir que ce sera le thème du prochain jeu. Je connais le crétin qui invente toutes ces règles à la noix. Un type pas méchant mais complètement bordélique. Il prends des notes sur des papiers qu’il laisse traîner n’importe ou. Suffit d’avoir l’œil et on a vite une longueur d’avance sur les autres scribouillards.
Je dois vous avouer que je reste méfiant.
C’est votre nature, ça mon vieux, pas mon problème. Avouez tout de même que ça ne vous a pas coûté bien cher jusque là. Tiens, pendant que je vous tiens, vous savez quand doit avoir lieu le prix du meilleur texte de l’année ?
Dans un mois ou deux pourquoi ?
Alors, vous voyez bien, plus qu’un texte où deux et le tour est joué.
OK, à bientôt, mais je préfèrerais que ce soit par écrit.
Monsieur veut limiter les relations téléphoniques, il a peur d’être découvert ? D’accord, on fait comme ça, je vous envoie le texte rapidement, mais moi aussi j’aimerais un petit mot de vous, sur un joli papier de la banque si possible, Tchao.
Marc
Le sujet pour les textes était :
Ci dessous, une conversation téléphonique, dont seuls les dires d'un des deux protagonistes ont été retranscrits. Empoignez le combiné et prenez la place du mystérieux correspondant - en 15 lignes minimum :
Allo... Oui... Encore vous ?
--- ...
D'accord, les deux premiers ont fonctionné mais...
--- ...
Un bouquet ? En quel honneur ?
--- ...
Je dois vous avouer que je reste méfiant.
--- ...
Dans un mois ou deux pourquoi ?
--- ...
OK, à bientôt, mais je préfèrerais que ce soit par écrit .
--- ...
Le sujet pour les illustrations :
Le téléphone.
Allô… Oui… Encore vous ?
…Allo, monsieur Derais ? Oui, c'est encore l'agence, là… Voilà, ça fait quinze jours que nous n'avons plus aucune nouvelle de vous, et je dois dire que nous sommes assez inquiets. Vous savez, à propos du dossier que vous deviez remplir… Pour officialiser les choses, quoi ! Comme au tout début, pour les deux premiers !
D'accord, les deux premiers ont fonctionné, mais…
Oui, je sais, c'est de la paperasse, encore de la paperasse ! Mais bon, ici nous sommes contrôlés, vous devez le comprendre ! Rien qu'hier, nous avons encore reçu deux inspecteurs de police, alors… Une visite de routine, qu'ils disaient ! Je ne vous dis pas le tintouin qu'ils ont déclenché dans l'agence ! Mademoiselle Sandrine (vous savez, celle qui vous aime bien… Même que vous lui aviez demandé si elle était libre !), eh bien… Elle était toute retournée ! N'empêche, ces deux-là, ça les a pas empêchés d'éplucher soigneusement votre compte ! Et c'est comme ça qu'on s'est aperçus que vous aviez oublié de nous signer les neuf derniers contrats… Et aussi de nous rembourser le bouquet ! Vous n'avez pas reçu notre facture ?
Un bouquet ? En quel honneur ?
Mais… Pour votre femme, vous savez ? Celle qu'on a retrouvée découpée en morceaux, dans la ruelle qui longe votre château… Ah, franchement monsieur Derais, on vit dans un drôle de monde ! Se faire assassiner comme ça, à deux pas de chez soi ! Je comprends que vous soyez perturbé, faut dire… Et je ne suis pas la seule, vous savez ! Sandrine, euh pardon je veux dire : mademoiselle Sandrine, quand les inspecteurs lui ont dit qu'on avait également assassiné vos onze premières femmes, elle a éclaté en sanglots ! Moi aussi ça m'a remuée ! Y-a que la patronne qui n'a rien dit. La pauvre, je la comprends ! Douze dossiers de mariage qu'on constitue pour vous, et aucun qui n'aboutit, elle a très peur que ça nuise à la réputation de son agence, vous comprenez ? En tout cas, tout ce qu'on espère ici, c'est que ce dernier dossier va vous donner entière satisfaction !
Je dois vous avouer que je reste méfiant.
Oui, vous avez raison. On le serait à moins, monsieur Derais ! Au fait, je voulais vous demander… Excusez mon indiscrétion surtout, mais… Vous n'avez jamais songé à déménager ? Je veux dire : un si grand château, à l'écart de tout… C'est peut-être pas très prudent de rester là ! Enfin, moi je dis ça ! C'est sûr, quand on apprécie le calme et l'absence de voisins, ça a tout d'un doux nid d'amour ! Alors ? Quand est-ce que vous pensez descendre en ville, monsieur Derais, qu'on puisse enfin régulariser ces dossiers ?
Dans un mois ou deux, pourquoi ?
Ben… Pour qu'on sache quoi répondre aux inspecteurs ! Ils nous ont dit qu'ils reviendraient, pour poursuivre leurs investigations… Mais dites-moi monsieur Derais, c'est quoi ces cris qu'on entend derrière vous, depuis le début de notre conversation ? Au début je pensais que c'était un chat qui miaulait, mais… On dirait qu'il y a quelqu'un qui appelle à l'aide ! Remarquez, je me fais peut-être des idées… Oui, je vous disais, les inspecteurs doivent boucler leur enquête. Ils nous ont laissé toute une série de questions, vous concernant… Si vous étiez client d'une autre agence avant nous, depuis combien de temps on vous connaît ici, et pourquoi vous avez pris Barbe-Bleue comme pseudo, tout ça… Y-en a tout un paquet, je préfère vraiment que vous veniez nous voir, comme ça je pourrai vous les poser de vive voix, vous comprenez ?
OK, à bientôt, mais je préfèrerais que ce soit par écrit .
Ah mais, ça ne me pose pas de problème monsieur Derais ! Y-a justement Sandrine, euh je veux dire : mademoiselle Sandrine, qui se proposait de recopier ces questions au propre et de vous les apporter, un de ces soirs… Mardi de la semaine prochaine, ça vous irait ?
Anitta
Allo ! Patron ?...
Allo... Oui... Encore vous ?
Ben oui, encore moi ! Faut dire que çà marche du feu de dieu les ventes ! Le modèle Adjani et le modèle Spears sont partis comme des petits pains, je suis super enthousiaste, il m’en faudrait encore quelques exemplaires !
D'accord, les deux premiers ont fonctionné mais...
Pas de souci, y’a du bizzness à s’faire là-dedans, bon, je pense qu’il serait bien aussi d’avoir un bouquet !
Un bouquet ? En quel honneur ?
Enfin, je veux dire un modèle Carole Bouquet, je suis sûr que ça va faire un tabac !
Je dois vous avouer que je reste méfiant.
De quoi vous avez peur, nom de dieu, je vous dis que çà va marcher aussi ! Putain, cette idée de poupée gonflable de célébrité est une méga idée ! Et puis ensuite j’ai pensé à un modèle Pamela Anderson, disons dans un mois ou deux.
Dans un mois ou deux pourquoi ?
Ben, pour l’été, pour frimer sur les plages ! Ah oui, tant que j’y pense, faudrait peut-être livrer ce modèle avec quelques rustines, au cas où, un accident est vite arrivé, un oursin et paf !...
Ah oui, par contre, j’ai un client qui m’a demandé un modèle un peu, comment dire, particulier, il souhaiterait une Bernadette Chirac, là je pense que je vais vous envoyer directement le client pour qu’il voie avec vous, il m’a l’air un peu perturbé, comme garçon… Allez, à bientôt, je lui dis de vous passer la commande par téléphone ?
OK, à bientôt, mais je préfèrerais que ce soit par écrit .
Michel DELLA VEDOVA
Allo... Oui... Encore vous ?
… Oui, encore moi. J’étais en bas de chez vous il y a un instant. J’ai essayé plusieurs codes au hasard. Ils ont tous fonctionné. Alors j’ai compris que vous étiez un problème sans issue.
D'accord, les deux premiers ont fonctionné, mais…
Les huit premiers ont fonctionné ! Après je me suis arrêtée pour aller vous acheter un bouquet de fleurs coupées…
Un bouquet ? En quel honneur ?
Par superstition. Et pour vous laisser une trace de moi. J’ai pensé aux chocolats, aussi. Mais, depuis votre dernière crise, peut-on avoir confiance en votre foie ?
Je dois vous avouer que je reste méfiant.
Ecoutez… je pars et je ne vous téléphonerai que dans un mois ou deux.
Dans un mois ou deux, pourquoi ?
Pour me défaire de vous... Mais si vous n’êtes pas d’accord, téléphonez-moi très vite, que ce soit par monts, par vaux, par dessus tout...
OK, à bientôt, mais je préfèrerais que ce soit par écrit.
Bobi
Allo… Oui… Encore vous ?
Ben oui, je fais ce que je peux. J’ai réussi à mettre le premier OK, le deuxième OK…
D’accord, les deux premiers ont fonctionné mais…
Mais le troisième, j’y arrive pas. Et pourtant, faut les trois jets d’eau pour réussir à avoir une irrigation suffisante pour faire un joli bouquet.
Un bouquet ? En quel honneur ?
Ben, je vous l’avais dit quand j’ai acheté les trois tuyaux dans votre magasin : mon but dans la vie, actuellement, c’est de faire un fantastique-mirifique bouquet pour l’offrir à la Reine d’Angleterre et pouvoir espérer un jour entrer dans la famille royale.
Je dois vous avouer que je reste méfiant.
Ah ben ça, dès qu’on a des projets un peu plus ambitieux que de planter une petite haie pépère dans un jardin propret, ça c’est sûr, à Jardiworld, y a plus personne. Mais vous inquiétez pas : j’attends un mois, deux mois maxi et vous aurez à nouveau de mes nouvelles.
Dans un mois ou deux pourquoi ?
Parce que si dans un mois ou deux j’ai pas le bouquet escompté, je porte plainte contre votre enseigne.
Ok, à bientôt, mais je préférerais que ce soit par écrit.
C’est ça, c’est ça, faites de l’humour. Mais on verra bien qui rira le dernier, et si dans un mois ou deux j’ai pas mon ticket pour la royauté, croyez-moi, vous aller déguster !
Fabienne Séguy
Allo... Oui... Encore vous ?
Oui, Misérable Mortel, c’est enkore Moi… MOI ! Gorgoroth l’Abominable, venu du Tréfonds des Abysses du Septième Cercle pour te faire une Offre EXCEPTIONNELLE ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Tu TREMBLES… Tu peux Trembler : que faire d’Autre quand je t’offre le TROISIEME niveau de Notre Kit Pestilence & Désolation à un prix défiant toute KONKURRENCE ! 666 EUROS ! Ah ! Ah ! Ah ! Qu’en dis-tu, Petit Humain BLAFARD ?
D'accord, les deux premiers ont fonctionné mais...
Plus un mot ! TAIS-TOI ! Tu es Kontent et le Klient Kontent réjouit Satan. Et MAINTENANT, à genoux, Pauvre Larve, et SUPPLIE-MOI de t’envoyer la DOKUMENTATION, toute la Dokumentation, akkompagnée d’un petit Bouquet de Fleurs de MANDRAGORE, nées de la Semence du Pendu et bouillie douze fois lors du Cinquième Sabbat précédant notre GRANDE Quinzaine Kommerciale. SUPPLIE ! Humilie-toi devant la Puissance de ton Maître, et que ta MISERABLE tête se kourbe sous le Joug de la Force de Vente qu’il déploie sur ta face BLEME ! Krie !… Hurle avek la Désespérance des Damnés ! Roule à TERRE et griffe le Sol en AGONIE...
Un bouquet ? En quel honneur ?
En l’Honneur d’Astaroth le MAUDIT, jailli des Enfers pour venir sucer ton âme DEBILE et la Kracher dans le Grand Puits des PLEURS Eternels où elle marinera pour les SIEKLES DES SIEKLES dans l’Urine des Huit Mille Diables de Puanteur…
Je dois vous avouer que je reste méfiant.
Méfiant ? POURCEAU issu de l’Anus du Vieux Ver, te torcherais-tu de notre PAKTE ? Prétends-tu donk ignorer les KLAUSES de l’Indicible ? Ne sais-tu pas, Myriapode à face humaine, que la prochaine APOKALYPSE sera le Tombeau des Imprévoyants ?
Sais-tu seulement, Ô Pourri, quel en sera le TEMPS ?
Dans un mois ou deux, pourquoi ?
Kar alors, ce sera l’HEURE ! L’Heure où Celui-qui-Prépare-Les-factures fermera son REGISTRE ! L’Heure où toute Kréature vivante au Ciel, sur Terre ou dans les Mers gémira dans l’Abjection de la TERREUR !!! L’Heure où Vautré dans tes propres EXKREMENTS tu AGITERAS tes Moignons Sanglants dans le Remords Eternel de n’avoir pas SOUSKRIT à notre NOUVELLE OFFRE !!!
Mais ne te hâte pas, Chétive Kréature, ne te hâte pas… REFLECHIS !!! Kar Nous te REKONTAKTERONS Bientôt…
OK, à bientôt, mais je préférerais que ce soit par écrit .
Il en SERA Ainsi, si TELLE est la Pustuleuse Volonté de Notre Maître et Direkteur…
Yann Fastier
Allo…Oui…Encore vous ?
Comment ça, encore moi, vous deviez me rappeler sans faute ce matin. Vous savez pourquoi. J’ attends vos explications.
D’accord, les deux premiers ont bien fonctionné mais…
Mais, quoi, vous espérez que je vous envoie un bouquet de fleurs ?
Un bouquet ? En quel honneur ?
En l’honneur de votre gentillesse, de votre honnêteté
Je dois avouer que je reste méfiant.
Vous avez raison, d’ ailleurs je vous laisse un mois ou deux, pas plus
Dans un mois ou deux pourquoi ?
Pourquoi, pourquoi mais parce que je ne peux pas attendre plus longtemps. J’en aie marre d’être entouré d’abrutis de toute sorte. Effectivement les deux premiers pièges à cons ont bien fonctionné. Malheureusement, je crains qu’ils ne soient plus assez performants. Si vous en possédez des nouveaux spéciaux sarcozy, je suis preneur immédiatement, c’est urgent…
Ok, à bientôt, mais je préfèrerais que ce soit par écrit.
Pas de problème, mais comme j’ai quitté l’école à 14 ans, j’aurais du mal à vous écrire quoi que ce soit, ok man ???????????
Nathalie Della-Vedova
Allo... Oui... Encore vous ?
Comment ça encore moi ? J’espérais plus d’enthousiasme de votre part, je vous ai tout de même proposé deux textes super qui vous ont permis d’être plébiscité par les autres joueurs.
D'accord, les deux premiers ont fonctionné mais...
Mais quoi ? Vous avez peur que quelqu’un ne se doute de quelque chose ? Monsieur souhaiterait peut-être qu’en plus, je lui fasse une illustration ? Allez, qu’à cela ne tienne, je vais vous dessiner un bouquet.
Un bouquet ? En quel honneur ?
Je crois savoir que ce sera le thème du prochain jeu. Je connais le crétin qui invente toutes ces règles à la noix. Un type pas méchant mais complètement bordélique. Il prends des notes sur des papiers qu’il laisse traîner n’importe ou. Suffit d’avoir l’œil et on a vite une longueur d’avance sur les autres scribouillards.
Je dois vous avouer que je reste méfiant.
C’est votre nature, ça mon vieux, pas mon problème. Avouez tout de même que ça ne vous a pas coûté bien cher jusque là. Tiens, pendant que je vous tiens, vous savez quand doit avoir lieu le prix du meilleur texte de l’année ?
Dans un mois ou deux pourquoi ?
Alors, vous voyez bien, plus qu’un texte où deux et le tour est joué.
OK, à bientôt, mais je préfèrerais que ce soit par écrit.
Monsieur veut limiter les relations téléphoniques, il a peur d’être découvert ? D’accord, on fait comme ça, je vous envoie le texte rapidement, mais moi aussi j’aimerais un petit mot de vous, sur un joli papier de la banque si possible, Tchao.
Marc
07 novembre, 2005
Un jour, j'ai entendu un historien qui parlait à la radio. J'ai oublié le nom du bonhomme mais je me souviens qu'il travaillait sur l'époque contemporaine. Il disait que le fait d'avoir sous la main les témoins vivants de son sujet était autant un handicap qu'une chance. Chacun estimant posséder la vérité des événements qu'il avait vécu, alors même que ces témoignages étaient souvent lacunaires ou contradictoires avec le récit tout aussi véridique d'autres témoins.
L'historien en question devait donc se protéger en permanence d'une foule d'informations subjectives. J'imagine aisément que nombre d'historiens du temps passé ont souffert de l'inverse : ne pas pouvoir rencontrer un témoin en chair et en os qui puisse, avec toute sa subjectivité et ses mots de tous les jours raconter une bonne chasse au mammouth, ou donner quelques explications sur l'intérêt d'aller dessiner des bestioles plus ou moins préhistoriques sur les parois d'une grotte obscure.
Allo, Monsieur l'historien ? Ici Graar, fils de Kreumb, j'en ai par dessus la tête d'entendre toutes ces inepties que vous colportez sur mon travail ! Je voudrais vous préciser certaines choses et entre autres...
Je vous laisse imaginer la suite.
Marc Guillerot
Règle du jeu numéro 20 - novembre 2005
Textes :
Ci dessous, une conversation téléphonique, dont seuls les dires d'un des deux protagonistes ont été retranscrits. Empoignez le combiné et prenez la place du mystérieux correspondant - en 15 lignes minimum :
Allo... Oui... Encore vous ?
--- ...
D'accord, les deux premiers ont fonctionné mais...
--- ...
Un bouquet ? En quel honneur ?
--- ...
Je dois vous avouer que je reste méfiant.
--- ...
Dans un mois ou deux pourquoi ?
--- ...
OK, à bientôt, mais je préfèrerais que ce soit par écrit .
--- ...
Illustrations :
Le téléphone.
(Vous avez jusqu'au 30 novembre, 20h...)
L'historien en question devait donc se protéger en permanence d'une foule d'informations subjectives. J'imagine aisément que nombre d'historiens du temps passé ont souffert de l'inverse : ne pas pouvoir rencontrer un témoin en chair et en os qui puisse, avec toute sa subjectivité et ses mots de tous les jours raconter une bonne chasse au mammouth, ou donner quelques explications sur l'intérêt d'aller dessiner des bestioles plus ou moins préhistoriques sur les parois d'une grotte obscure.
Allo, Monsieur l'historien ? Ici Graar, fils de Kreumb, j'en ai par dessus la tête d'entendre toutes ces inepties que vous colportez sur mon travail ! Je voudrais vous préciser certaines choses et entre autres...
Je vous laisse imaginer la suite.
Marc Guillerot
Règle du jeu numéro 20 - novembre 2005
Textes :
Ci dessous, une conversation téléphonique, dont seuls les dires d'un des deux protagonistes ont été retranscrits. Empoignez le combiné et prenez la place du mystérieux correspondant - en 15 lignes minimum :
Allo... Oui... Encore vous ?
--- ...
D'accord, les deux premiers ont fonctionné mais...
--- ...
Un bouquet ? En quel honneur ?
--- ...
Je dois vous avouer que je reste méfiant.
--- ...
Dans un mois ou deux pourquoi ?
--- ...
OK, à bientôt, mais je préfèrerais que ce soit par écrit .
--- ...
Illustrations :
Le téléphone.
(Vous avez jusqu'au 30 novembre, 20h...)
