Ecrire et illustrer: décembre 2004

08 décembre, 2004

 
Voici les résultats du jeu 11 - décembre 2004
Il fallait :
- Ecrire un texte entre 10 et 25 lignes, illustrant la morale suivante : "Il ne faut jamais remettre au lendemain ce que l'on peut faire le jour même"- La couleur prépondérante doit entre le rouge*
- Vous ne deviez pas utiliser de mots contenant de "M".




Je ne les connaissais pas pourtant j’avais bien entendu parler d’eux.Toujours tout les deux, le grand et le petit.C’était le grand le chef.Si ces deux-là avaient été enfants de chœur, sûr, l’église avait dû brûler.A l’ouest du Rio, y’avait pas un cactus qui bougeait quand grésillait le pas traînant de leurs ânes.Si ces deux là avaient un jour conduit une diligence, sûr, les passagers eussent voyagé léger.Le grand, Yann the Faster ; l’héliotrope on l’appelait ; il se déplaçait toujours en direction du soleil.A l’est au petit jour, à l’ouest le soir.Ce qui fait qu’il traînait surtout dans la région.Quand on entendait son rire de hyène, dans le pourpre du soir, fallait attacher les chevaux, le sang leur venait à la tête ; et les poules vous pondaient des œufs brouillés.Il avait une gueule à jouer de la guitare avec les dents.Sûr qu’y vous ponçait un parquet sans les pognes.Et le petit, le rouge, un hispano touffu appelé El Guillero, toujours à siffloter des airs à cailler le lait dans les vaches.Un vieux chacal, avec un regard si profond que ses sourcils lui faisaient casquette.Il vous avalait une gerboise avant que les poils aient touché terre.On disait qu’il ne fallait pas le fixer des yeux sous peine d’attraper les coliques.Des deux, c’est le seul qui savait écrire.Du coup il était chargé du courrier : rançons, chantage….L’autre dessinait sur les enveloppes.Et tous les deux fagotés avec des espèces de falzars, on aurait juré les toiles de tente du vieux Lévy.Ils n’avaient pas encore atteint le corral et déjà le python recrachait son rat dans la cuisine tandis que Sophie, la vieille gouvernante aveugle, poussait des jurons de charretier ; ceux qu’elle avait appris du charbonnier ougandais, ceux du jour ou j’avais par erreur tué son chat à coup de pelle.Ce qu’ils venaient faire ici, j’en sais rien.Ce que je savais, sûr, c’est que je regrettais bien d’avoir repoussé à Noël l’achat d’un flingue.

Lionel Bussière




C’est drôle…Aujourd’hui, ça peut pas être l’anniversaire que j’attends ça fait un an.Parce que j’veux une play-station.L’année dernière, j’ai eu un jeu de bagarre. Une boite rouge avec 2 boxeurs en sueur et en sang dessus.Que le jeu !Papa, il a dit : « la console, c’est pour ton prochain anniversaire. »Et y s’ont rigolé, tous, les parents, ce con de Judas et cette pute de frangine. Tordus, y s’étaient, tout rouge. J’ai pleuré. Je les hais.Judas, il en a une lui, dans sa piole et y veut pas qu’je rentre. Y dit « Ouaih, ouaih quand tu veux j’te la prête sauf que si tu rentres ici, j’te défonce la tronche ! »T’façon, j’peux pas entrer, y boucle toujours à clé et y part avec.On est le 28 février, après c’est pas le 29, c’est le 1er. J’suis du 29. Y disent j’ai la poisse.C’est pour ça, j’ai pris une décision. A présent c’est réglé.Tout est rouge ici, on dirait la boite de boxeurs. Dans le salon, les tapis y s’ont été repeints, les tapisseries y sont éclaboussées de partout et les parents, la frangine y sont tout disloqué avec plein de sang noir dessus et autour, y rigolent plus.Le fusil de chasse à papa tout chaud à côté, je joue à la play station à Judas parce que j’ai fait péter le verrou avec une cartouche avant de lui péter sa tronche avec la deuxième. Ce con il avait les écouteurs sur les oreilles, il avait rien entendu du raffut que j’ai fait avant.J’aurai dû faire ça pour l’anniversaire, c’est pareil que souffler les bougies. T’façon, faut pas attendre pour ce genre de décision et en plus, c’était pas possible, y a pas de jour d’anniversaire après et 3 ans, c’est long…

Stéphane Trazik



Voila bien encore une idée loufoque! Où va t-elle donc les chercher ?Sujet du jour : Quelle corrélation peut-on trouver entre le rouge et notre façon d'appréhender et de vivre sa vie ?Ce prof est vraiment dingo !Voyons... rouge... rouge de colère, rouge sang, rouge de confusion et puis quoi encore !!!Après nous avoir abreuvé de politique bien rouge la voilà branchée sur le rouge de l'être !Aïe,aïe,aïe, c'est bibi qui devient toute rouge avec ses conneries !Et bien sur jà rédiger pour vendredi prochain !Oh je crois que je vais attendre lundi pour cogiter là dessus.Il n'y a pas eu de lundi rouge ?Ah non ? C'était un autre jour alors !Oh, rouge, rouge, rouge, je te (lettre interdite !), je te déteste oui !Bon, oui donc lundi !Ah non ce n'est pas possible, je dois passer la journée avec Louise.Le jour d'après ça va être dur et le suivant n'en parlons pas !Je sais, on trouve toujours des excuses et alors ?Jeudi, pas question, c'est zone rouge et c'est sacré !-Quoi ?-Aujourd'hui ? (petite voix interieure)-Bof !-Et pourquoi pas ?-Pourquoi pas ?Il est vrai que je suis déjà dans le rouge depuis une heure (voir plusd'aprés mon banquier)Allez, vivons fou, vivons au jour le jour.L'instant présent n'est-il pas le plus noble et le plus précieux des cadeaux?Bon d'accord, c'est parti !!!

Pascale Desbordes




Waouh, le type, et pourquoi pas de « e », ah oui c’est vrai, déjà fait, le gars en a écrit un bouquin. C’est idiot, pas tant que ça, puisqu’il en a vendu à des couillons.Interdiction d’utiliser une lettre, c’est de la sanction, de la censure, de la ségrégation alphabétique. Y’a de quoi devenir rouge de honte, alors suffit à présent !!!!!!!!!!!!!!Bientôt on va nous sucrer le rouge à table, le rouge à lèvre, le rouge gorge, le drapeau rouge, le rouge de la colère, le rouge des feux, le rouge du sang, le rouge de la passion, le rouge aux joues, le rouge pétard, le rouge du cœur des fiancés, le rouge du pardessus du chaperon rouge.J’y pense si ce dernier n’avait pas appliqué la devise (tant répétée par la concubine de son père) : il ne faut ja-ais re-ettre au lende-ain ce que l’on peut faire le jour -ê-e *, il n’aurait peut-être pas rencontré le grand vilain loup des bois. Et son aïeule n’en aurait pas fait un caca nerveux.Tout ça pour dire que rien ne sert de rapporter à hier ce que tu peux faire le jour suivant.* La nana du père du chaperon rouge était super canon, adorable, gentille, elle avait juste un défaut de prononciation, ce qui explique cela.

Nathalie Della Vedova




? Alo's, ce nouveau sujet ?? Ne 'en pa'le pas, j'en suis 'ouge de colè'e !? Et pou'quoi ?? Pou'quoi, tu oses 'e de'ande' pou'quoi !?? Ben, explique-toi…? Enco'e un sujet 'aciste ! I'agine, non seule'ent quand on est noi', on ne p'ononce pas les ', 'ais en plus, si on ne peut pas p'ononce' les ', tout ce qu'on va 'aconte' ou di’e va deveni' inco'p'éhensible ! I'possible de fai'e de la p'ose co''e 'ishi'a ou des 'i'es co''e 'alla''é sans passe' pou' un débile p'ofond ! On 'isque pa’ exe’ple de confond'e 'i'e et 'i'e ! Quoique le 'i'e 'a’ceau peut fai'e 'i'e, pa'fois. B’ef, on va êt'e la 'isée de tout le 'onde ! 'isè'e de 'isè'e !? Ouais, tu as ‘aison, à ta place, je lui di'ais !? C'est ce que je vais ''e'p'esse' de fai'e, ca' il ne faut ja'ais 'e'ett'e au lende'ain ce que l'on peut fai'e le jou' 'ê'e : 'A'C, ESPECE DE 'E'DEUX DE 'ES DEUX DE CONNA'D DE 'ACISTE ! Ah, çà va déjà ‘ieux.? C’est v’ai, tu es déjà ‘ose au lieu de ‘ouge….

‘ichel DELLA VEDOVA




les cheveux noirs – habillé en noiril dit « je crois »il dit « je crois »« je crois »il dit « non » et puis « je crois »on est si si auchaudil dit « je crois »vulve rouge vif enéveilça va se finir au lit tout çail dit « je crois »il ditle reste je ne sais pas

Marjolaine Bonnet




Hon noh est Edouard. Edouard Ducon-Lerouge. Hes ahis disent qu'il he va bien. Eux, h'appellent Red War. Car Ils savent Qui Je suis, Ce Qui He Connaissent Bien. Hon vrai noh est Arhageddon, La Guerre Finale. Sous le noh de Harlène, tous les soirs, je suis heneuse de revue dans un cabaret, plutôt hinable, de la capitale de la France, le Houlin Rouge. Hon pays d'origine, la Halaysie, était un pays fier. Jusqu'à ce qu'un con du Hinistère de la Halaysicophonie, un ancien du KGB en reconversion professionnelle (ça ne peut pas s'inventer), décrète qu'il était interdit dorénavant et jusqu'à nouvel ordre d'utiliser les « m » et que, il était toléré dans une lihite que la jurisprudence fixera, de les rehplacer par des « h ». Nul. Il paraît en revanche que c'est bon pour le tourishe. Le dernier slogan « La Halaysie, venez-y, les couchers de soleil sont très rouges » fait un tabac. Si je he perhets de h'adresser à vous, c'est que le tehps presse. Dehain, c'est la fin de honde. Je le sais, c'est hoi qui vais la déclencher. Alors s'il y a quelquechose que vous avez toujours rêvé de faire ou de dire, c'est le hohent. Dehain, il sera trop tard. Inutile de chercher à fuir. Vous hourrez tous. Dehain, la hétéo sera exécrable, il y aura des ehbouteillages partout (j'en ris d'avance), des pillards à tous les coins de rue. Alors, cherchez quelques ahis pour faire la fête ou bien rentrez le linge et ferhez les volets. Dehain ça va saigner.

Momo le Maudit




L’arnaque était top, tout était prévu de longue date par le cerveau de l’opération. Un gus originaire de Colonges en Corrèze qui n’avait pas ses neurones dans sa poche, et qui avait déjà participé à la plupart des braquages historiques de ces quinze dernières années. Du casse de la banque populaire, ou les flics n’avaient vu que du feu, au braquage des rubis de la couronne. Une seule fois, l’opération avait failli foirer, lorsque ce crétin de Cardinal avait voulu jouer aux héros, en échange de quoi il était parti directo faire son rapport à son grand patron. Le pognon aussi s’était envolé et on avait jamais revu ni l’un ni l’autre. Personne ne connaissait la véritable identité de celui qui était appelé « Dédé le raide » dans la presse et à la télévision. Il avait fabriqué et posé l’ingénieux dispositif électronique, le fil bleu avec le fil bleu, le fil… A l’heure dite, les feus de circulation du carrefour allaient tous passer à la bonne couleur, provoquant un beau foutoir dont il suffirait de tirer partie. Quinze jours avant l’opération, des infos solides concernant le convoyage du pactole destiné à la chine était arrivées. La date avait donc été repoussée de quelques jours . Ce ne serait pas le 23 mais le 27 décembre que la préfecture de la Haute-Vienne allait connaître son heure de gloire. Dans la nuit du 26 au 27 le vent se leva, 1999, on s’en souvient tous de cette nuit ou la fée électricité s’est faite la paire.

Marc Guillerot




Au début, je voulais tuer le père.
Mais en fait j’ai attendu trop.
Du coup, le père, il a fait des rejetons ailleurs.
C’est con.
Si j’avais eu le courage j’aurais épargné des vies.
Et j’aurais pas tout cochonné avec le sang.
C’est pas que j’aie peur du sang, tout ça.
Non.
En fait pour être honnête, quand ça sèche, le sang, ça pue.
Au début je voulais laver ça vite.
Et puis j’ai eu d’autres occupations et préoccupations.
Alors ça a séché et ça a pué.
Alors les flics ont débarqué.
On peut dire que moi je ne fais jamais la même connerie.
Surtout si la connerie suivante ressemble à la précédente.
Du coup le sang des flics, je l’ai lavé tout de suite.

Bobi



Les feuilles déjà rouges allaient joncher le sol.La saison du vin rouge passée,On attendrait encore, d’être rouge sans parasol.Pourtant, ce soleil rouge et sa clarté doréePourquoi nous retenaient, rouge de honte à l’entresol.A l’encre rouge, écrire alors sur ce papier glacéPour ne plus s’attarder à ce rouge sang parabole.Poser sa robe rouge au tissu si uséEt tel un poisson rouge faire buissonnière l’école.Aujourd’hui dérouler le tapis rouge de ses pensées.

Laurence



"Sujet du Bac 2003 série L""Canicule. Colère. Drapeaux et banderolles. Bidons, slogans et fu-igènes.Vin, saucisson, cerises, braises et -erguez.Des ronds et des ronds de -anifestants dans cette bonne vieille ville habituée aux luttes ouvrières.La Révolution ardente et joyeuse est en -arche!!Puis...tout s'éteint! Pétard -ouillé! Pas de bouquet final au feu d'artifice!Honte! Colère! Envie de -eurtre!Pourquoi?On y était presque!On aurait pu!Si seulement!"" Extrait de "Occasion ratée" par "Collectif rouge"1- Ajouter la lettre adéquate2- Selon vous, quelle couleur dépeindrait au plus près ce récit?3- A votre avis, quelle pensée (philosophique quoique quelque peu réactionnaire) donne tout son sens à cet extrait?"

Kti



Aujourd'hui c'est la Saint Valentin. Elle adore célébrer cette fête futile et égoïste lorsqu'elle en est aux tous débuts d'une relation avec une de ses nouvelles conquêtes. Elle s'appelle Rozenn il l'appelle Rose. Les rues sont parées de gigantesques cœur rouges agressifs, car après tout la passion n'est pas toujours tendre. Les boutiques déclinent le concept en régurgitant leur substrat rougeâtre sur les rues, leurs oursons et autres bijoux et flagrances créés avant tout pour vous chers clients, pour l'occasion.Il jouera le jeu, il lui achètera ce qu'il est sensé pour prouver aux yeux de sa belle qu'il est prêt à débourser en niaiseries pour elle. Tout l'attirail, les fleurs, le bijoux en cœur désigné, en platine inoxydable surtout, car c'est un signe que vous lui faites lui dira la vendeuse, et l'invitation dans un petit restaurant à sushi, car c'est délicat et cher, pour ne pas se sentir rassasié à l'issue du repas, c'est donc dans l'esprit tout à fait.Elle aussi jouera le jeu. Elle se prépare en l'attendant pour aller dîner, se pare d'une odeur "hypnotisante pour les jeunes filles enfants dévoreuses de garçons virils" dit le flacon rougeoyant, se farde et en dernier lieu passe le rouge à lèvre. Il est essentiel: il doit être captivant, accrocheur sans pour autant resté accrochés aux sushi, ni faire ventouse lors du fougueux baiser qui accueillera leurs retrouvailles depuis hier.Il arrive, soirée superbe de banalité, le couple a suivi en toutes lettres les injonctions de leur société pensent-ils en se couchant, abattus par tant de théâtralisation. Elle s'affale sans passer par la salle de bain.Le jour suivant fut un jour sans passion. Il se réveilla aux côtés d'une fille aux yeux ravagés par des couleurs contre nature, couchée dans la position du foetus. Elle ouvrit les yeux et il prit la fuite, effrayé d'avoir aperçu l'hypnotisante jeune fille enfant dévoreuse de garçons virils qu'on avait voulu lui vendre la veille.

Héléna Bonnet




Dans les contrées du Cytoplasme, les dentrites cohabitent avec les microtubules, elles ne connaissent pas le lendemain. Des tubes d’un calibre régulier d’environs vingt-cinq nanomètres les transportent dans la nature protéique. C’est ici qu’elles échangent avec les neurones, des grains de taille variable à pigmentation jaune, base de leur alimentation lipofuscine.À l’ouest, les neurofibrilles évoluent dans un monde de faisceaux flexueux ; souvent groupées, elles perdent très tôt toute possibilité de se diviser. Leurs filaments ont une finesse qui peut aller aux confins du micro cosmos photonique. La Sclère ou Capsule de Tenon renferme les milieux transparents : humeur aqueuse, cristallin et corps vitré. Son faible volume (6,5 cm3), son poids 7g et son diamètre (24 mm) facilitent les mouvements du globe. Sa forme est faiblement innervée et vascularisée et assure ainsi une grande résistance mécanique à la Sclère.Les ganglions au centre de l’Apis mellificas jouissent d’une autonomie assez considérable. À partir du type primitif paléoptère, l’évolution de l’aile s’est faite d’une part vers l’acquisition d’une plus grande mobilité et d’autre part, vers la réduction de la nervation. Le corps pédonculé échoua sur les terres cytoplasmiques suite à un choc tritocérébral. Les nombreuses fibres d’association du système sympathique ainsi que les corps cellulaires de la périphérie formèrent une cornée externe transparente et furent maintenus propre par les peuplades du Cytoplasme.

Kiwivole




Il est 4 heures, le jour n'est pas levé. Glisser le nez par la fenêtre...Croiser le carton d'invitation de Gilgian Gelzer. Sa peinture labyrinthique fait de l'œil. Prendre connaissance de la règle du jeu n° 11. La lettre située entre le L et le N, interdite... Du rouge, du rouge. Cette couleur, de suite une idée, là, tout de suite, sans plus attendre, trouver un habit de travail rouge quitté voici quelques années. Se glisser dans les cartons, retrouver veste et pantalon. NF écrit sur une des poches. Nord France. Enfiler le tout. Inutile d'aller devant la glace, je suis ridicule. Nord France BTP. Des souvenirs de chantier ressurgissent. Dans le nord, près d'Hagondange, des gars sans travail viennent ferrailler. L'un d'eux, ancien boulanger, perdu à la pointe d'un échaffaudage, pleurant de froid. Souvenir d'un autre, conducteur d'engins, lui, il ne pensait, le soir venu, qu'à retrouver ses belles. Suspendu dans le ciel, l'inoubliable gars au profil de rapace, prenait des risques incroyables. C'est lui qui dans les hauteurs, trouvait des solutions pour faire avancer le chantier. Un bruit courait (il touchait une grosse paye?...) Des ouvriers bien dociles : alsaciens, turcs, portugais...avalaient ,au pti déj ,des pains entiers.Dans des dojos glacés, le soir, se tordre les orteils. Quelques brasses parfois, à la piscine, avec un prof de chant; lui, je n'aurais vu que sa tête. Quitter cette peau et retourner se coucher!

Jean-Pierre Valette



C’était une question de nécessité intérieure: parvenir à la couleur rouge. La rose n’était pas encore rose, un bouton à peine, et déjà elle éprouvait cela jusqu’à l’obsession: elle devait être rouge, rouge était la singularité de son destin, son devoir, sa plénitude, ce par quoi elle se réaliserait, rose élue pour être rouge entre toutes les roses. Elle croyait percevoir un signe de son élection dans le fin liseré qui couronnait de son érubescence la pointe du bouton là où se rejoignent les bords encore un peu roulés des jeunes pétales, on dirait pour un baiser. Ce rouge, elle n’en doutait pas, allait se diffuser, gagner à son éclat la totalité de la texture dont le rose tendre allait s’intensifier avec la croissance qui peu à peu ouvrirait chacun des pétales, les écartant les uns des autres afin qu’ils puissent développer tout leur potentiel de pétale, c’est-à-dire toute leur puissance de rouge vers laquelle la rose concentrait toutes ses forces, de toutes ses forces se projetait, les heures passaient, le jour puis la nuit puis un autre jour et la rose vers le rouge qui ne venait pas heure après heure toute s’épuisait. “Tenir jusqu’à ce soir, jusqu’à cette nuit, je vais tenir cette nuit tenir une aurore encore et si je ne suis pas rouge quand le jour se lèvera, ce jour oui ce jour prochain je deviendrai rose” s’encourageait-elle et tandis que du fond de sa lassitude elle acceptait de se rêver rose épanouie enfin, ses pétales un à un se détachaient d’elle.

Françoise Clédat



Dans cette zone sans aulnes aux aléas climatiques, on vit comme on pense, processus d'évacuation de ce qui encombre, transvasement et syncope. Pédale wha wha, comment t'écris wha wha.- L 'intégrale des points de vue derrière les randonnées extatiques, lui, c'est le porc épic" grande parole enflamme dit il, petite parole ergote." Amstramgram, où t'as mis mon stream dream- C 'est pas parce qu'on est dans le caniveau, qu'on prend pas une posture, c'est aussi une forme d' élégance, ces temps ci, avec mon vélo rétro, j'ai un costard à rayures le porc épic, herbivore ne fraye que pour se reproduire, t'as raison évite tes congénères" le monde des causes est en toi" dit illes spectres réapparaîtront comme mutants pathétiques les larmes au yeux contre la devise upper class d' intra muros, restons entre soi et viva Zapata.Les gitans d' Aubervilliers qui sont mecs de Versailles, et si j'avais vendue mon âme et si j'avais vendu mes charmes, autant changer de métier Et si dans ce monde des faux semblants tout était vrai, que l'artefact soit un leurre, qu'ils soient seuls, ce serait la pleine fiction et la mort alitée. La vie ne marche que par ses intercessions, le roucoulement du pigeon comme une âme en peine, l'origine de la parole à la grue couronnée, des destins abrégés en actes éparpillés, le mastodonte réclame l'eau fraîche mais la place est prise- je suis très fort en châteaux de sable- Tu l'as ton vortex, toi, t'as des turbulences dans le siphon, on t'a oin. Tu sais, on en met pas plein la vue au mec sans horizon, tu penses aller vers cet ailleurs?- Pour moi, la vie est un jeu de l'oie avec des parkinsonniennes sur viva espana, ce que t'as, tu le perds, ce que tu perds, tu le gagne. Juste avec sa gueule, on évitera de repasser par la case départ et aussi par la case prison tu touches pas vingt mille, une fois que t'as initialisé deux fois les valeurs tu peux doubler les volumes alors, si ton support reste à quai, tu remets la matrice à zéro et si tes chargements sont pas faits, tu shootes, tu me donnes les épreuves et je formate, tu me suis. Ok, faut que je retrouve les gazelles dans la brousse avant de prendre feu en plein vol burnouté par l'amour en low cost" Les premiers furent des premix et des bouteilles de jenlain.La bière pas chère, pour les soirées en jean et pétards, et le malibu pour nos soirées de petites filles riches, descendantes de lignées d'ingénieurs en tous genres, de self made men et de leurs épouses, putes de luxes installées dans nos baraques kaufmann et broad. Si nous avions eu conscience que sous notre fond de teint lancôme, notre mine était celle des roses, nous aurions demandé au bar du Planète, des verres assortis:" Un soho-lait fraise s'il vous plait!"Ces soirées-là étaient un jardin candide répondant au nom d'Angélique, Anne, Gaëlle, Magali, Priscille, quelques jeunes fleurs sauvages, tutorisées sous l'égide de Kookaï et de La City, parfumées aux eaux jeunes, parfois arrosées deTrésor, nous avions fière allure sur nos talons carrés, nous sortions en bouquet, mais ma siamoise était Gaëlle. Nous avons duré quinze ans, presque la moitié de nos vies.Puis on a changé de poisons, nous sommes passées aux choses sérieuses : Jack Daniels-sucre de canne, Whisky coca, Vodka orange (mon premier strip-ma première cuite), ocb-shit, herbe-shilum, pas une pour rattraper l'autre.De l'interdit, tout le temps en toute candeur, on jackassait pendant des heures...On partageait les mêmes hommes en même temps, sans jamais se toucher, ni mesurer l'étendue du pêché. Ils nous trouvaient belles, le maître mot était respect, Marc Dorcel n'aurait eu à filmer que des étoiles dans les regards des jeunes adultes que nous étions. Nous avons suivi des bikers dans le Sud de la France et de la Californie, sur des coups de cœur et des coups de tête.La route d'Hollywood en camero blanche cabriolet, Tijuana presque dans le coma, la végétation d'Hawaï dans le sang... Thelma et Mouise ont pris la poudre d'escampette, juste une petite éclat' pas longtemps, avec quelques économies et vingt kilos de bagages chacune, pour ne porter finalement que des minishorts et des minitops. Peu importe qu'on se promène presque nues en Harley Davidson, ici on ne connaît plus personne.Et puis Gaëlle a décidé qu'il était temps qu'on arrête tout sauf l'alcool et les joints. Moi j'ai préféré continuer. Sans alcool, sans fumette, un homme à la fois, mais beaucoup cependant. Je buvais quelques bonnes bouteilles de vin, un alcool blanc et pur de temps en temps... Je continue d'être celle que j'étais à vingt ans. Je pars insouciante dans des voyages au cœur de mon cortex, je m'offre des allers-retours France, Europe , Afrique pour de vrai. J'ai juste arrêté de disperser mes nuits, pour me concentrer sur une étoile. Je me télescope, je constelle mes désirs, je me supernovatise dans la volupté de son rayon. Elle me paradise...J'ai perdu Gaëlle, comme un caillou sur un chemin, du jour au lendemain, elle m'a dit qu'elle m'aimait mais qu'elle me quittait. Je lui ai trouvé la rupture masculine, lâche et sans préambule. Je me suis demandée quelques instants ce quej'allais porter pour me rendre aux funérailles de notre amitié. Moi je voulais un dernier hommage, elle a préféré nous brûler, il ne reste que des cendres évaporées.De notre âme platonicienne, il ne reste que ce verset, de l'absinthe sans doute..."- Faudrait voir à s'ouvrir le satori tout de même, la promesse dont témoigne l'utopie s'arrache du paysage issu du minéral obscur comme vulcain, artisan habile et boiteux utilise sa hache pour un navire sans pareil qui traverse par voie sèche.Comme les moules se rapprochent dangereusement du pôle nord en ce monde en déroute où l'on balance entre catastrophe et aménagement, c'est sur qu'aux Seychelles, on met pas l'anorak.Je capte tout, j'entends rien, mais cette glaise n'est pas du roda gil. Au fond des marécages, se joue la guerre des bactéries, s'y mêlent les zones humides, les pluies acides, alors on rêve à la blessure des arbres lorsque le miroir chasse les mauvais génies de la végétation luxuriante. Le rouge laque sécrétion des insectes. - Je suis une larve somme toute affamée, girouette s'ébrouant au moindre zéphire, à peine sortie de l'onde et déjà engloutie .Un mélange de propolis au gloss et un excès de sébum, des fois, je me demande si je comprends ce que je raconte mais sur, j'aurais voulu être anglais rien que pour être fier d'être anglais, bonjour, je m'appelle Thierry Henry et je frappe à la porte d' Arsenal, mais on vous connaît pas Monsieur, c'est ça la France, vaste fumisterie, que du flan, tartarin de Tarascon, la fille aînée de l'église, enfin, pas de quoi s'affoler, il faut montrer patte blanche.- Toutes les moules, faites comme moi, utilisez WooliteA l'écoute du monde secret du bottin mondain et de la foire aux animaux la marge aussi peut être peinte à l'or en solution entre touriste et vagabond- Tu peux pas aller dans l'eau, y'a déjà les crocodiles- Fais chier, laisse moi au moins l'étang- A condition que tu ramènes tes crottes sur le rivage- Promis sénorDu visage au rivage et du gloss à l'hyppo, Priscille M en mini à tu connais le topo, turbulences atmosphériques et configurations fluctuantes, nous vla beaux, nous zigzaguons, flic flac, un flic est dans le flux, mauvais carafon. Le paradoxe exige une réponse mais la rend impossible. Le psychotique met ses œufs à couver dans les landaus qui passent.Elisabeth quin retrouvera t'elle Babar au Cambodge, elle, qui petite, regardait par la fenêtre de sa chambre. Réussira t'elle à conjurer ce vide qui l'étreint, malheureusement, nous le saurons. Mon premier job fut le prolongement de ma pénombre utérine assure t'elle sans rire alors tu vois, ce que je dis, c'est pas pire. Faut lui soigner les vapeurs avec de l'eau de poulet, la télé, c'est jamais que des poules de collection qui bouffent le ruban adhésifIls nous refont encore le même coup, le beau ténébreux, la presse unanime et le mec journaliste, il se passe quelque chose qui m'échappe.Par la voix négative nous approchons du corps des anges, les échappés du groupe en sont les garants" Nous sommes les autres de vous" du dissolvant universel, ne respecterons rien, soyons virulents. Le basilic monstre au regard de rubis met sa fureur dans les attouchements et jette des sortilèges, low culture, big impact, met ta foune en haut de la dune que je te pénètre par les vents, il est plus que temps que le taon s'en mêle, iconoclaste et faraud, le métabolisme du glouton avec la spécialiste du halo.Ainsi constituée d'axes rampants, ma jeunesse a passé vite mais a duré longtemps, parce que le cheval urinant devant lui n'éclabousse pas sa queue le poisson qui bouge peu meurt aussi davantage."Aujourd'hui suis en panne sèche. Je me balade lookée miss Kensington, je ne cherche ni James Bond ni Austin Powers, mais dans les yeux de tous les tombeurs downtown je lis que je suis bonne. Comme ça en robe anglaise et en bottes, avec elisa et la raie au milieu je suis en mission spéciale dans le limbique du lambda. Tu ne me touches pas, chéri, avec ta grosse cylindrée et tes lunettes police. Plutôt que me faire du papier, montre moi ton certificat de non-gage, je n'aime pas ton langage, ta libido et ton sourire de squale te coulent; je n'y répondrai pas tu ne me comprendrais pas. J'parle pas aux cons, ça les instruit. Suis incasable parce qu'incassable. Rentre interpeller ta femme, dis lui qu'elle est belle, fais lui des propositions, convoite-la, gave toi de ses courbes...Un jour tu as sûrement eu envie d'elle, non? "

FP.Meny




A nouveau cette venelle sordide, ce pavé gras, jonché d’ordures… A nouveau cet escalier trop raide, usé par des générations de besogneux… Ce couloir sans jour, cette loupiote souillée de chiures d’insectes, dispensant une vague lueur rougeâtre… Et cette plaque de faux cuivre, prétentieuse :Cours Guillerotateliers d’écriture – expertise« Expertise »… Je voudrais bien savoir en quoi le vieux rouquin sulfureux qui préside à ces lieux pourrait bien être expert. Un ancien prof de français, paraît-il, radié de l’Education Nationale à la suite d’histoires pas nettes. A l’époque, on aurait parlé de ballets roses, ou bleus, ou lilas, je ne sais plus. A son allure cauteleuse, penchée, à ses regards en biais, on peut de toutes façons tout supposer. Un coup de sonnette, des pas traînants, il ouvre. « Entrez, entrez, je vous en prie… Les autres sont déjà là… »Les autres… En aurai-je vu passer de ces gagne-petit, depuis des années que je fréquente cet atelier de pauvres ! Il y a ceux qui ne font que passer, tôt dégoûtés par la crasse intellectuelle de l’endroit. Et puis il y a les autres, ceux qui s’accrochent, ceux qui s’obstinent, et qui grattent, grattent et grattent encore, jusqu’à plus soif. Lionel, le Poète, dont la longue et douteuse tignasse balaie la page à chaque ligne en produisant un insupportable petit bruit. Et la Sophie, l’ivrognesse, dont on ne sait pas si elle vient pour apprendre à écrire ou pour trouver un abri à peine plus chauffé que sa soupente, et qui cache dans son vieux cabas une bouteille de jaja à laquelle elle se ravitaille à chaque fois que choit son crayon. Et il choit souvent. Et votre serviteur… Blanchi sous le harnais des rédactions, des pseudo-sonnets à deux sous, des sagas de vingt pages, alignant les projets sur l’étagère de ses illusions tels des fœtus dans leurs bocaux !Pourtant, cette fois-ci, c’est fini, je le sens. C’est la dernière fois, je ne viendrai plus ! Pourquoi attendre davantage ? Je ne suis bon à rien, je ne le sais que trop bien ! C’est la dernière fois. C’en est fini de ce rictus sardonique qu’arbore le vieux grigou en déchiffrant nos proses ! Fini les deux petits francs du jeudi ! Je les boirai, tiens ! Ce sera plus utile…Et puis le vieux relève la tête, l’œil égrillard :« Bien. Très très bien… De rudes progrès que vous avez fait là… Eh ! Eh ! Alors, en route vers le Goncourt ? »Je rougis.Je bafouille.Je reviendrai.

Yann Fastier



J'ai toujours voulu lire le petit livre rouge. Un vieux rêve. Et cette fois, à la faveur d’un long week-end, j’avais décidé de le faire, de réaliser ce rêve, enfin. Pourquoi avais-je tant attendu, pensant toujours : on verra plus tard, quand je serai grande, tout ça. Je n’en sais rien. Sauf que là, c’était décidé, et j’y passerais les nuits s’il le fallait : le 14/11/04 au soir, je connaîtrais sur le bout des doigts la grande philosophie chinoise.C’est en attendant au feu rouge en allant à la librairie que j’y ai pensé, ou au stop juste avant, je ne sais plus : un jour férié, tout allait être fermé (entre parenthèses, c’était grillé aussi pour les godasses rouges vues la veille à 19h05…). Que faire ? Changer de plan ? Prendre le train pour Paris en espérant y trouver une librairie ouverte ? Sauf que je n’avais aucune envie d’acheter un billet en période rouge pour le retour…Défaite, au fond du trou, j’avoue que j’ai pensé au suicide. Alors j’ai arrêté de penser et ça s’est tout de suite arrangé : je suis rentrée, j’ai pris un DVD au hasard (c’était Rouge de Kieslowski, je crois), et je l’ai regardé en feuilletant un bon gros Dalloz (ça détend toujours, et à défaut de petit livre rouge…) et en sirotant un verre de vin (pas du blanc, y’en n’avait plus à la cave). Hic.

Fabienne Séguy




Le fond de l'air est rouge et froidLe givre a recouvert toute la forêt. A l'est le soleil tente une petite percée hivernale. Dans la cabane, Vlad est encore enfoui sous les épaisses couvertures. Le poële est éteint depuis plusieurs heures et l'idée de devoir affronter le froid ne l'incite pas à sortir le bout du nez. Dans l'autre couche, Léon s'est juré de ne pas bouger tant que Vlad n'est pas levé. Ce n'est pas son tour de s'occuper du feu. Il pense au grand jour qui les attend. Dans quelques heures, ils seront devant la forteresse Pierre et Paul pour délivrer les leurs, puis ils défileront sur la perspective Nevski. Ils attendent ce jour depuis tant d'années. Vlad ne bouge toujours pas. Il a gardé ses habits de paysan grâce auxquels ils ont pu traverser toute la Russie sans être inquiétés. Il repense à toute sa vie d'exil en exil, ses engueulades avec Léon et leur réconciliation récente. Aujourd'hui ils sont là tous les deux dans cette pitoyable cabane de bûcherons . Encore une idée stupide de Léon. C'est décidé, il ne se lèvera pas avant lui.Léon n'a pas besoin que Vlad dise quoi que ce soit pour piger ses intentions. Il connaît sa fierté. Tant pis il ne bougera pas non plus. Qu'est ce qu'il croit ? Il n'a pas cédé en 1905, il ne cédera pas en 1917. Tant pis si la révolution n'a pas lieu.8 mars 1917, Oulianov et Bronstein ronflent à nouveau dans une cabane isolée de la forêt de Pétrograd. Demain il fera jour.

Daniel




A table…Ah ça, l’hiver est arrivé, avec au réveil la tête congestionnée, la gorge irritée et deux pipelines à la place des narines. Belle journée en perspective….Vision d’horreur devant la glace, avec tout ce sang au niveau du visage j’ai un teint de pivoine.Quelle poisse ! Robert doit venir déjeuner avec Arlette, son épouse, et Karl leur nouveau né. Robert est un ancien copain de lycée avec lequel j’ai propagé les idées de Lénine. Depuis nous nous voyons une fois par an.J’ai envie d’annuler et de reporter, cuisiner avec la goutte au nez c’est trop galère. En plus préparer des rougets grondins avec 40° et la précision chirurgicale de Parkinson, je ne le sens pas.Allez courage ! Vidons ces satanés rougets.Bordel ! Et voilà ! J’ai éternué, le couteau a dérapé, j’ai une entaille au pouce et le poisson vire au carmin de plus en plus foncé.Ecarlate et suintant, j’étripe le reste de la faune aquatique.Enfin, trois heures et deux perfusions plus tard, le repas est prêt.Coup de sonnette, voilà les invités…Wouaou ! L’horreur continue, le chiard hurle, pleure, suffoque, entre en ébullition, y a t il eu un attentat dans l’escalier ?Non, Arlette, nostalgique du passé politique de Robert et portant une robe pourpre, tente d’expliquer le faciès rougeoleux de son fils par une poussée dentaire provoquant une éruption volcanique au niveau du postérieur de la crevette hurlante.Joignant le geste à la parole, elle se sent obligée d’écarter la couche et de découvrir une vision apocalyptique d’Utah beach après le passage des troupes alliées.Au secours !A table ….

Christian Auffret.


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