Ecrire et illustrer: septembre 2005

27 septembre, 2005

 
Voici les résultats du jeu n° 18 - septembre 2005


Le sujet pour les textes était :
Ecrire un texte de 15 à 25 lignes maximum, utilisant le plus possible la lettre M.

Le sujet pour les illustrations était :
Choisir un mot, verbe adjectif… dont la première lettre est un M et l’illustrer. Vous accompagnerez l’envoi de votre image du mot que vous avez choisi.

(Les textes et illustrations sont publiés dans l'ordre de leur réception).

.......



Illustration : Michel Mella Medova




Mon mari me ment ! Maugréa Monique.
Moi, menteur ?
Malheureusement…
Mais, ma Monique, minauda Marcel, mamour, ma minette, ma mésange, moi, mentir ?…
Mouais, manifestement…
Magouilleur, moi ? Misère !
Magouilleur minable même !
Mentionne-moi mes mensonges, mignonne !
Mes mots me manquent….
Montre moi mes micmacs !
Misérable mesquin !
Moucharde mes méfaits, Miss Morale !
Malotru miteux !
Madame me menace, maintenant ?!
Monstre malpropre !
Modère, Monique, modère !
Merde ! Moi, modérer ? Mes maxillaires manoeuvrent monstrueusement, même !
Monique, mutisme !
Maniaque ! Mauviette !
Morue ! Meugla Marcel.
Maquereau ! Martela Monique.

Mêlée. Marrons. Minutieuses mandales. Méthode musclée. Manu militari. Meubles malmenés. Morsures méthodiques. Molaires migratoires. Méchantes manchettes. Moulinette méticuleuse.

Médecin mandaté :

Misérable ménage ! Monique maculée, mâchoire molle, méchamment mutilée, membres manquants. Marcel méconnaissable, marques mauves, menton meurtri, magistralement molesté, muscles mâchés, morphologiquement malaxé, mortellement mordu, moitié massacré.

Moralité : mariage moribond.

Michel Mella Medova




Illustration : Yobu



Bon sage Momo, c'est moi qui promène aujourd'hui t'es sympa tu cours pas.
Non, pas laisse, je sais que mémé met la laisse mais moi je peux pas.
Je te jure quand elle t'attache le collier ça me file le bourdon.
Y va y'arriver des soucis à mémé avec ça.
D'accord t'es con comme un manche mais t'es pas un clébard tout de même, elle abuse mémé.
Momo content, oui, je sais.
Tu fais quand même parti des mammifères qui rigolent, tu rigoles tout le temps.
Bon tu cours pas, j'ai pas envie.
J'ai des mauvaises idées dans la tête qui me remontent jusqu'aux cheveux.
Tu t'en fous toi, Momo content, toujours.
Putain comment tu fais, c'est pas humain ça, t'es pas fichu de reconnaître une cuillère d'une louche mais t'es content, t'as pas un petit coup de blues de temps en temps ?
Oui, oui, je sais, Momo content.
Ouais mais par exemple là, si je te marche sur le pied là comme ça, t'as mal !
Ouais Momo content.
Ou si j'te pince, tu cries et t'es pas content là comme ça !
Oui oui très joueur moi Momo content oui.
Putain des fois tu fais chier Momo.
T'es aussi futé qu'une prune et le malheur rebondit sur toi comme mémé sur la commode.
Tiens, vas y marche devant un peu.
Et paf ! Haha là t'es tombé tu t'es fait mal hein ?
Putain merde, vas y dit aïe ! Participe un peu au moins !
Non non pas jouer encore ! on perd notre temps, t'es trop con.
C'est pas dieu possible.
Ok, t'as le même Q.I. qu'un noyau de cerise mais ça explique pas tout, si la lobotomie rendait heureux ça se saurait. Et on serait tous dans une belle merde.
Non, t'as un secret.
Momo, tu vas dire à tonton Yo quand c'est que tu es le plus content. Mais alors vraiment vraiment content.
Ouais ouais on sait ça Momo content. Fais un effort merde !
Tu radotes là !
Bon, c'est dans ce que tu manges, dans ce que tu bois ?
Oui oui, cuillère oui.
Qu'est ce qu'elle te donne à manger mémé ?
Oui, fourchette oui. Putain c'est pas gagné.
C'est les médocs alors, chu sûr c'est les médocs !
Momo, je t'ai déjà dit de pas lécher tes pompes, ça se fait pas.
Bon tu veux pas livrer ton secret c'est ça, ou alors tu sais pas et tu t'en fous, t'es content point.
Quand même devrait y avoir des trucs qui te chiffonnent un peu.
Avec les filles c'est comme moi, pas folichon, ça te démange pas un peu ?
Parce que les câlins à mémé, elle doit avoir la langue rappeuse un peu mémé ?
Momo content, t'en fous t'es content.
Ok laisse tomber.
Et cours pas, chu vieux moche et con j'ai pas envie de courir.
Sage momo.

Yob




Illustration : Zézette



Le communiste :
Misère ! Le malheur du monde, je n’y peux mais !

L’immeuble :
Arrimé au monde, jamais je n’aurais pu m’imaginer qu’un monoplan bimoteur me moudrait en septembre.

Maman :
Manu militari, ma mémoire morte en remontre d’un mouvement machinal à la médiocre importance du moment.

Michel :
Mi-mou, mimolette, Michel meurt maintenant, maudissant le temps, malgré le mors musclé qu’il maîtrisait à coup de centimètre.

Le minimum :
M

Le ministre :
De moins en moins, mine de rien…

Mireille :
Met la moi !

La mite :
J’aime le moiré des mitres, manger des uniformes, mâcher du manteau, et merde aux matières modernes !

Monsieur muscle :
Hum ! Dans un suprême arrachement, notre homme meut des millions de grammes de métal, c’est un champion, on aime à l’acclamer.

Le monstre :
Monument de cauchemar, image des errements humains ou simplement moche, je mets à mal vos misérables morales.

La mort :
Imminente amante de milliers de moments, la mort monologue en catimini. Malheur au malhabile qui se mêle du poème impromptu de la sombre dame.

La moule :
La marée au rythme immuable m’amène moult animalcules pour mon estomac de mollusque.

Le musicien :
La gamme de mes sentiments s’exprime en mugissements mélancoliques, mon trombone est mon maître.

Magu




Un mardi matin du mois de septembre, Adam, mormon multigame, mâchait des pommes à l’ombre des femelles mafflus de son harem : « fameux » marmonnait Adam, mordant derechef.
Momo de Mimizan, mythomane à l’énorme imagination, empruntant ce chemin s’amena. Au milieu des nombreuses nymphes, Momo mira Mirabelle et tomba maboul. L’ambre des mirettes de la minette émoustilla immédiatement notre homme : Amour ! Mirage ! Maudit maux de l’âme ! Me la faut c’te môme ! Je l’emmène à Melle en lune de miel !
Mais comment tromper Adam ?
« Mes hommages, immense mec » minauda le madré Momo « Maître sérénissime » démarra-t-il avec emphase, « missionnaire émérite des mystère du monde, on ne compte plus tes emplois mémorables, ramage, plumage et tout l’toutim ! Tu mériterais d’être au moins ministre ! »
« Minute » s’exclama Adam « A mes diplômes, m’en vais mettre en lumière mes mérites ! » Adam mit du temps, marna dans ses armoires pour empoigner les fac-similés enluminés.
Momo, employant ce temps avec méthode, s’empara d’une Mirabelle complice et ce fit la malle à Tombouctou.
Adam, mormon morose, maudissant Mahomet, sa mère et les momies moisies des pyramides clama, mais tardivement qu’il ne mangerait plus jamais de pomme.

Marc Guillerot (avec l’aimable assistance de Mirabelle)





Illustration : Zézette




Miam !

Le matin, une missive dans ma boite au lettre déposée par Monsieur Marc. Un mot pour m’annoncer le nouveau règlement d’un petit jeu amusant.
Mais au clocher de l’église Saint Michel sonne déjà midi et demi. Malgré mon intérêt suscité par cette mission imprévue, je reste quand même mitigée. Car si l’imagination commence à s’emballer, mon estomac lui, me ramène à une préoccupation plus bassement matérielle : Famine !
Mieux vaut alimenter les méninges avant même de mobiliser les gammes de la matière grise. Alors, transformation en mirliton amateur. Manger comme Mémé ou régime mannequin ? Mijoté ou micro-onde ?
Je m’impose le temps de la réflexion même si je connais parfaitement le fonctionnement à l’envie qui va me remplir.
Honnêtement ? Mauvaise excuse pour rallumer un mégot qui s’accompagne agréablement d’un verre de merlot. Inséparables amis et camarades sur le chemin.
Et la faim là dedans ?
Finalement, cette morsure à l’estomac signele l’amorce, comme dans le mouvement amoureux, du meilleur moment, celui des préliminaires. Emois alcoolisés, prémice du repas, à consommer sans modération…! MIAM MIAM.

Dorothée


.......


Jeu de t’M


Submergée par mes rimes
J’erre comme un mammifère
Malhabiles maximes
Malmènent mon hémisphère

Amnésique emmurée
Dans des méandres moites
Images parsemées
De tourments qui miroitent

De rimes en abîmes
Je promène mon hymne
Vers l’M qui m’anime
Et me rend magnanime

Poème, toi qui me mines
Remanie donc mon âme
Méli-mélo sublime
A mi-mots mélomane.

Anicub




.......



MONDE

Monde maltraité, monde martyrisé
Monde malmené, monde marchandisé
Monde muselé, monde mutilé
Monde militarisé, monde massacré
Monde mazouté, monde mitraillé
Monde matraqué, monde mortifié
Monde morphinisé, monde monétarisé
Monde masculinisé mais...
Monde
Magnifiquement métissé
Malicieusement mobilisé
Merveilleusement materné
Manifestement M-é

Ktigairi



.......



« Mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm
mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm… »
Moite et mamelu, le moine mastoc méditait en marmottant. Les médisants maugréaient, maudissaient, les mécréants, le murmure malsonnant du mastard. Mais il était malentendant, et méprisait évidemment les mégères et les méchants, tout comme il méconnaissait les musiciens minables qui, massés sur le mauvais tapis, massacraient minutieusement le premier mouvement d’une messe de Mendelssohn (à moins que ce fût Mozart). Il montait, en son mental, une mayonnaise à l’emmenthal, à la main, comme sa maman le lui montrait quand il était encore menu. Il montait, montait, montait la moelleuse crème, et comme elle, il montait, surmontait les maisons, les montagnes et les mers jusqu’en la mystique et maternelle main de Marie, Mère de Dieu. Une matrone mal-mariée, maussade et maquillée, en lui massant méchamment un mamelon, le fit émerger de sa somnolence.
« Comment ? Comment ? Mais… Mais… ! », gémit le moine.
- Merde ! Maintenant c’est marre, mon mignon ! , lui martela la messaline au menaçant face-à-main, « ferme-la ou mets les bouts ! »
- Les mous ?
- Les bouts !

Yann Fastier


.......


- Merci madame, mais même marinés, j’aime pas les œufs mimosas : ça me donne le mal de mer…
- Mais monsieur vous n’avez pas assez mangé ! Je vous mets du salami, un morceau de mimolette en remplacement ?
- J’aimerais mieux un morceau de musique et un peu moins de lumière. Après je reprends ma mobylette pour aller m’emmerder dans un immeuble merdique avec mon patron de merde.
- Oh ! Monsieur, quel méchant mot, c’est pas des manières ! Faut pas être de mauvaise humeur comme ça !
- Moui…
- Y’a pas de moui : même quand on les aime pas faut pas traiter les gens qu’elle me disait ma mère quand j’étais môme.
- Ah ! Maman ! Maman ! Ma Myriam à moi ! Elle je l’aime, c’est mon amour à la mie à la vort… Euh… A la vie à la mort. (J’m’émotionne tout quand j’parle d’elle).
- Vraiment ?
- Et même que, comme vous me parlez de mimolette, euh… de mimosa, j’m’en vais lui cueillir un immense et magnifique mouquet, euh… bouquet. Et merde à Maurice : m’attendra !

Fabienne Séguy



.......




Même s'ils m’étourdissent
je les dis les redis les récris
sur des papiers pliés
mélangés dans ma main
je ferme les yeux
et m’élance et m’aspire
dans le vide mieux qu’un gant retourné
mon lapin
je pioche je me trompe
sur mon grand cheval rouge
je remonte et m’enfouis
loin où il n’y a plus que moi.

Bobi





Illustration : Marc Guillerot




Mardi matin,
une mirobolante mangouste mâchoire mordorée mastique une mangue à moitié mûre
elle la met en miettes maugréant des miam-miam millimétriques.

au milieu un mange-disque miaule le marmonnement d’une micheline mélancolique

mollement un modillon mime un mignon moule à manquer

minute me voilà mangeant malgré moi des magnolias

merde what a miss steack

maintenant je me mate dans un miroir malotru
une mygale semble m’avoir mâchouillé par mégarde
une myriade de minuscules machins magenta me massacrent le minois
j’ai des envies de meurtre
je suis un monstre de méfiance
je mérite le mot de mammifère
moins la miséricorde et la méchanceté


les mitaines moites une maudite migraine me mène à ma maison où je m’éveille.

Aurélie Gatet




02 septembre, 2005

 
Chers tous,

Septembre est un mois terrible (éclairs, tonnerre). Terribles pour bien des raisons dont la plupart m’échappent, mais c’est un bon début d’édito et si, en plus de remplir la piscine, il faut encore tout justifier, ou va-t-on ? Je vous le demande ? D’autant plus que je ne vois pas pourquoi je me taperais tout le boulot ! Vous êtes aussi capable que moi d’établir une liste longue et riche de toutes les raisons qui font de septembre un mois terrible. Me faites par rigoler, on ne me la fait pas à moi ! Ceci étant dit, septembre est aussi le mois qui détermine toute votre année. De pauvres esprits pensent que c’est janvier, le premier des mois, le maître mois, celui des résolutions, mais c’est une idée fausse que je ne veux plus jamais entendre, quitte pour cela à produire avec ma bouche tout plein de bruits bizarres en me bouchant les oreilles, la prochaine fois qu’un cuistre osera proférer devant moi pareille inexactitude. Non, non c’est bien septembre, à sa manière douce et discrète qui fera de vous ce que vous serez en décembre, février ou même avril (mois ou je vous déconseille le port du string, qui vous va pourtant si bien). En 31 pauvres jours, tout est dit. Inutile donc d’insister sur l’importance que revêt une participation à la 18ième édition du jeu. Une participation vous apportera 12 mois de prospérité, de bonheur, et de sexualité épanouie. 15 lignes et vous serez débarrassés de vos verrues plantaires, une petite image et adieu les découverts. Je me dois également de mettre en garde les étourdis qui laisseraient passer le mois sans se saisir d’un stylo, clavier ou autre appareil photo. Ceux-ci risqueraient fort de se couvrir de boutons plus ou moins purulents, au volant d’un véhicule qui permettra à votre garagiste habituel de se payer les sports d’hiver. J’allais oublier ! Septembre est aussi le mois des feuilles mortes.

Marc Guillerot




Règles du jeu n° 18


Texte
:

Sur une idée Originale de Marina, la 18 ème édition du jeu consiste à écrire un texte de 15 à 25 lignes maximum, utilisant le plus possible la lettre M.

Illustration
:

Choisir un mot, verbe adjectif… dont la première lettre est un M et l’illustrer. Vous accompagnerez l’envoi de votre image du mot que vous avez choisi.

Envoyer vos textes et images avant le 30 septembre. Bon courage…


This page is powered by Blogger. Isn't yours? eXTReMe Tracker